THEORIE DE LA LUMIERE. — QUATRIEME SECTION.
4.0. Tons les physiciens concoivent un milieu elastique comme 1'as-
semblage de molecules ou points materiels se'pare's par des intervalles
probablement tres-grands relativeinent aux dimensions de ces mole-
cules, qui sont ainsi maintenues a distance par 1'effet de forces repul-
sives faisanl equilibre aux forces attractives ou comprimantes, qui
tendent a les rapprocher. Gela pose, pour fixer les idees, imaginons
1'arrangement re*gulier de molecules represent^ par la figure[ci-dessous];

rn rr"~*"i
in

...111.
u
j ^
A i I !
,^,j....4....j....,s,..
44^-
-4~|.....
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si la partie du milieu sup^rieure a la file de molecules AB est un pen
deplacee parallelement a cette tranche, les molecules de la file AB
seront sollicitees a prendre un mouvement semblable. En effet, con-
siderons une d'elles en particulier, la molecule M, par exemple, et
voyons ce qu'il y aura de change dans les actions exercees sur elle par
la partie superieure du milieu; etjd'abordje remarque qtl'elles seront
les monies que si c'e"tait la molecule M qui se fut d6plac6e dans la
meme direction, la partie superieure du milieu restant fixe. Je suppose
done que M se soit deplacee, dans la direction AB, d'une tres-petite
quantite Mm. Les molecules E et F, situees a 6gale distance du point
materiel M et de la perpendiculatre MG ^levee sur AB, repoussaient
egaiement ce point dans le sens MA et dans le sens MB, avant son de-
placement; c'est-a-dire que les composantes de ces forces, suivant AB,
se-detruisaient mutuellement, et que les seules forces qui s'ajoutaient
sont les composantes perpendiculaires a AB, lesquelles sont balances
par des repulsions egales qu'exercent en sens contraire les molecules
E' et F' situees au-dessous de AB. Mais lorsque le point M est trans-